Hello!
Comme annoncé sur les réseaux pour ceux qui me suivent, le week-end dernier j’étais en rando spi, c’est-à-dire randonnée spirituelle à la croix de l’Alpe dans le massif de la Chartreuse.
Très rapidement, le sommet se situe à environ 1821 mètres d’altitude, pour un dénivelé de 860 mètres (sources Grenoble montagne). Durant tout le cheminement dans les montagnes, on a des vues magnifiques sur les hauts massifs environnants, Belledonne, Vanoise, Bauges et Mont Blanc.
Pour en venir à la randonnée, je dirais qu’elle était magnifique parce qu’on avait un super beau temps tout au long de la journée. Le principe c’est d’allier la pratique d’un sport pour le bien-être de notre corps physique, à la prière, pour le bien-être de notre corps spirituel et notre esprit. L’expérience est à vivre selon moi, peu importe le sport que l’on choisis. Pour ceux qui ont déjà l’habitude des pèlerinages en montagne ou non, vous savez certainement ce que c’est que de marcher des heures sans voir le bout du tunnel et de garder espoir malgré la fatigue qu’on va finalement arriver à destination. Dans ce cas, la prière est excellente pour la patience et l’espoir qu’on nourrit d’arriver enfin à bon port. Je compare souvent ce sentiment à notre vie de foi. Nous avons une espérance, car comme le dit si bien Saint Paul:
«Or la foi est la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas.» (Hébreux 11;1)
Oui, c’est donc cela… Nous marchons encore et encore. Parfois nous tombons, mais nous devons nous relever pour continuer la marche. D’autres fois encore nous nous arrêtons pour nous reposer et reprendre des forces pour continuer la marche. Et si nous n’en pouvons vraiment plus, alors nous sollicitons de l’aide. Si nous sommes blessés au point de ne plus avoir de force pour continuer l’ascension vers le but, nous rebroussons chemins, nous prenons le temps de nous soigner, de nous faire aider, et nous reprenons la route. Dis comme cela, c’est un peu métaphorique, mais c’est vraiment ce qu’il en est.
«Non, frères, je ne me flatte point d’avoir déjà saisi; je dis seulement ceci: oubliant le chemin parcouru, je vais droit de l’avant, tendu de tout mon être, et je cours vers le but, en vue du prix que Dieu nous appelle à recevoir là-haut, dans le Christ Jésus. Nous tous qui sommes des »parfaits », c’est ainsi qu’il nous faut penser; et si, sur quelque point, vous pensez autrement, là encore Dieu vous éclairera. En attendant, quel que soit le point déjà atteints, marchons toujours dans la même ligne» (Philippiens 3;13-16)
Je suis juste entrain de dire que loin d’être parfaits, et que même si le péché venait à nous accabler, nous ne devons pas renoncer à suivre et même à poursuivre le Christ, notre espérance. Si nous sentons que cela devient trop lourd à porter, nous ne sommes pas seuls car nous faisons partie d’une communauté de croyants qui oeuvre pour que chacun continue son ascension tout en respectant ses capacités et sa liberté.
Si nous avons besoin de reprendre des forces, il y a des retraites spirituelles, des pèlerinages, des randonnées et que sais-je encore qui est mis en place pour nous aider à nourrir notre foi. Et si d’une façon ou d’une autre, les plaies sont béantes et nous empêchent de marcher, c’est l’occasion de s’arrêter un instant et de faire l’expérience de la miséricorde de Dieu. Nous ne devons pas avoir peur d’être faibles parce que si nous ne l’étions pas, nous n’aurions pas besoin du Christ dans nos vies. Notre but, c’est de tendre vers le bien, à chaque seconde, à chaque minute, à chaque heure, et chaque jour, etc.
Ne nous laissons donc pas voler notre joie et notre espérance.
Je disais souvent « Jésus ton pied, mon pied. Maintenant quoi qu’il arrive, je vais là où Tu vas et je vais Te poursuivre même si j’en suis essoufflée », lorsque le Seigneur a commencé à me transformer pour devenir celle que je suis appelée à être et que j’en ai pris conscience. Alors évidemment, cela ne s’est pas fait en un jour, et je cours toujours vers le but parce que j’ai une espérance qui dépasse ce que mon entendement humain est capable de porter. Et, cela ne dure que l’espace d’une vie 🙂
Sur la journée en elle-même…
Nous sommes allés en voiture jusqu’au lieu de départ de la randonnée et nous avons commencé l’ascension. Quelques pauses de 3 à 4 minutes avaient lieu au cours de celle-ci, surtout pour moi, car j’étais très certainement le maillon faible du peloton 😉 . Alors évidemment j’ai été touchée par toute l’attention qui m’a été donnée. On m’attendait, on me demandait si j’allais bien, si j’avais bu un peu d’eau, si j’avais besoin de me reposer, etc. Je me suis dit, c’est cela qu’il nous manque dans nos communautés chrétiennes, prendre soin les uns des autres dans l’amour et la patience, en ayant conscience et en respectant les faiblesses des autres.
J’ai d’ailleurs omis de vous signaler qu’avant le début de l’ascension, nous avons prié et fait un tour de présentation. Chose étrange en revanche, au lieu de dire ce que nous faisions de super gratifiant dans la vie, il fallait plutôt se présenter en disant une ou deux faiblesses ou encore défauts. On a bien rigolé, mais ça a donné une autre dimension à la journée. Nous les Hommes nous aimons tellement nous venter pour recevoir des louanges pour notre ego. Mais là en revanche, il s’agissait de se dévoiler devant ses frères et sœurs en Christ sans avoir peur d’être jugé.
Ensuite, nous avons fait notre plus grande pause de la journée aux alentours de 12h30. Nous avons célébré la Messe, et pic-niqué. Après quelques minutes supplémentaires de repos et de digestion, nous avons repris la route et nous sommes arrivés au sommet, où nous avons médité sur un texte de l’évangile de Jean, chapitre 16, verset 12 à 15. Pour vous donner une piste de réflexion, car je vais vous faire l’économie de tout ce qui a été dit dans mon groupe de méditation, il fallait tenter d’apporter des réponses aux questions suivantes: qu’est-ce que je comprends du texte? Que me dit le texte? Qu’est-ce que le texte m’invite-t-il à être/faire? Vous avez là de quoi faire si vous voulez poursuivre la réflexion sur le texte. C’était aussi celui du dimanche de la Trinité que nous célébrions le lendemain de cette rando spi.
Enfin, nous avons débuté la descente aux alentours de 14h, pour finir la journée à 17h30 environ. Mais nous ne sommes revenus en ville qu’à 18h.
C’est assez succinct comme récit et cela donne une idée de ce qu’on peut faire lors de ce type de sortie. J’ai pu me ressourcer et faire du sport par la même occasion puisque je n’en avais pas fait depuis une dizaine de jours, alors c’était super! Je conseille vivement, si vous avez une opportunité qui se présente.
Je tiens à dire merci à tous ceux qui ont vécu ce temps fort avec moi. Merci pour votre patience, et votre gentillesse. Merci particulièrement à notre super guide de montage. Tu as vraiment assuré et merci d’avoir pris soin de moi 🙂
Je vous laisse apprécier quelques photos et je vous dis à bientôt et que Dieu vous bénisse.
Grâce-No.