Hello!
Connaissiez-vous cette citation du poète Juvénal? Pour moi, elle devrait être une sorte d’oraison pour chaque chrétien parce qu’elle résume bien l’attitude que nous devrions tous avoir dans notre vie afin de prendre soin de notre être tout entier, corps, âme et esprit. Cela veut tout simplement dire que nous devons prendre soin de celui-ci parce qu’il est sacré. Mais, nous devons aussi prendre soin de notre âme et de notre esprit. L’apprentissage de la disciple corporelle serait donc une sorte de fac-similé de ce que nous devrions faire pour rester connectés au Seigneur durant notre vie terrestre afin de pouvoir achever la course comme le dit par ailleurs l’apôtre Paul dans ses écrits.
Nous avons souvent tendance à négliger notre corps en prétendant ainsi dans une sorte d’élan spirituel que c’est parce que nous ne sommes pas attachés aux choses de ce monde. Je pense plutôt que tant que nous sommes sur terre, nous devons prendre soin de notre corps et des autres dimensions de notre personne toute entière.
En ce sens, la pratique sportive permet de développer des qualités qui sont nécessaires pour grandir dans notre âme et notre esprit. Le sport apparaît donc comme un vecteur de discipline dans notre vie de foi. Certaines personnes ont une appétence innée pour l’organisation, la discipline, la planification, et toutes ces autres méthodes que l’on met en place pour atteindre un objectif qu’on s’est fixé. Ce qui n’est pas le cas de tous. De plus, d’autres en revanche ne sont pas en mesure de pratiquer une activité physique et sportive intense.
Quoi qu’il en soit, le sport n’est pas étranger à la vie de foi puisqu’il peut au contraire nous enseigner comment être des sportifs pour le Christ, comment être des sportifs dans notre foi. Et par dessus-tout à atteindre un poids de forme. Voilà, le mort est lâché « poids » 🙂 . Oui, nous les femmes, peu importe notre âge, nos origines, avons malheureusement développé une forme d’obsession pour le beau. Je n’ai pas envie de dire pour le corps parce que ce n’est pas juste à mon sens. Les critères de beauté varient d’une culture à une autre, et les complexes que nous nourrissons aussi envers notre propre corps. Mais, au-delà de tout ceci, nous avons un idéal de ce à quoi nous voudrions ressembler dans un coin de notre tête que nous voulons atteindre à différents moments de notre vie.
Si je prends mon cas, je dirai que je n’ai jamais été une personne filiforme, quelle que soit la période de ma vie. Lorsque je regarde mes anciennes photos, je me trouve mince. Mais en réalité, je ne l’étais pas, en comparaison avec des conscrits. J’ai toujours été assez forte avec des formes relativement généreuses, à telle enseigne que j’en ai même développé des complexes que je ne vais pas citer pour ne pas leur donner plus d’importance qu’ils n’en n’ont en réalité. Pourtant c’est à la mode aujourd’hui d’exhiber son corps et ses formes si on suit la tendance des stars de l’entertainement (cinéma, musique, etc.) ou des influenceurs et influenceuse sur la toile.
J’avoue que lorsque j’étais adolescentes les réflexions de l’entourage sur mon corps ont eu pour résultat de me conditionner d’une certaine manière et j’ai commencé à cacher mon corps sous des vêtements amples. Et quand je me suis devenue chrétienne dans mon cœur, c’est-à-dire lorsque j’ai vraiment rencontré le Christ, cela a été encore pire. Je portais des jupes jusqu’aux chevilles. Et lorsqu’il m’arrivait de porter un jeans, je faisais tout pour avoir un haut qui cache mon postérieur. Imaginez un peu! Devenue adulte, j’ai appris à aimer et à accepter mon corps au gré des changements. Mais j’ai tendance à être parfois un peu trop pudique selon certaines personnes. Pourtant j’ai vraiment fait des efforts dans ce sens et je me suis même parfois lâchée d’un point de vue vestimentaire.
Si on fait du sport, évidemment on va observer des changements sur son corps et encore plus si cela s’accompagne d’une alimentation saine et équilibrée. De même que la fréquentation de la Messe le dimanche ne garantie pas le ciel, la pratique sportive n’entraîne pas nécessairement une perte de poids si elle n’est pas suivie de bonnes pratiques alimentaires afin d’avoir une vie saine et épanouie. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à être des témoins dans notre environnement, et cela dans toutes les dimensions de notre être.
Mais alors comment se motiver? Comment faire pour puiser au fond de soi? Nous en avons tous besoin et moi la première.
Durant l’année 2019, j’ai pour ainsi dire pas vraiment pratiqué de sport pour des raisons dont je vous fait l’économie ici. Mais à y regarder de façon plus objective, je me dis qu’en fait ça ne m’aurait pas fait plus de mal d’en faire. C’est comme lorsqu’on se détache de la prière, et donc aussi de Dieu. Lorsqu’enfin, arrive le moment où nous nous rapprochons du Seigneur dans son infinie miséricorde, nous nous rendons compte que nous n’aurons pas dû autant nous en éloigner pour quelle que raison que ce soit.
Que de temps nous perdons. Et avec l’année que nous venons de vivre, autant dire que beaucoup d’entre nous ont hâte de véritablement renouer avec la pratique sportive. Je pratique de moins en moins la course à pieds pour éviter des crises avec ma jambe puisque j’ai une instabilité au niveau du bassin. La marche en plein hiver? Non, merci. J’essaye quand je peux, mais je me dis toujours que ce n’est pas suffisant. Pour l’année 2021 qui est à nos portes, je nous souhaites de renouer avec nos corps. Alors soyons des esprits « saints » dans des cors sains!
Je vous laisse méditer sur cette note de fin et je vous dis à très bientôt.
Grâce-No.