Hello !
J’avais envie de partager une réflexion que je me faisais encore il y a quelques temps. Dans mon cheminement de foi, j’ai souvent rencontré des gens qui me parlaient de l’échec de leur vie relationnelle avec Dieu. J’ai moi-même longtemps été dans leur situation. Que de frustrations! C’est justement parce qu’ayant soif de grandir, et surtout de ne plus connaître ce sentiment d’échec dans ma vie de foi que je me suis formée et me forme encore. J’ai également fait un énorme pas de foi en laissant le Seigneur avoir plus d’emprise dans ma vie.
Grâce à tout ce travail, j’en suis arrivée à vouloir partager mon univers de femme chrétienne catholique à travers ce blog. Mais, avant d’en arriver là, j’ai fait un énorme travail personnel dans ma vie. J’ai bénéficié d’un accompagnement spirituel, j’ai été coachée, mentorée, et le Seigneur a placé sur mon chemin ce que j’appelle des exemples à suivre, des anges gardiens qui m’ont aidé à mûrir. Il devenait urgent et vitale pour moi de remettre de l’ordre dans ma vie humaine et spirituelle, non seulement pour mon propre bien, mais aussi pour celui de mon entourage. Sinon, quel témoignage rendrais-je à Christ en étant tenue captive par le péché ?
Très souvent, lorsque les gens que je rencontre parlent de leurs échecs, ils croient toujours être une exception et pensent vivre une expérience unique. Mais cela est complètement erroné. En effet, nous avons été créés par amour par Dieu, et pour l’amour. L’amour est donc profondément ancré tant dans notre nature humaine que spirituelle. Nous avons beau savoir cela, pour certains, ça ne nous empêche pas où du moins ne nous a pas empêché d’avoir une relation désastreuse avec Dieu, de lui être infidèle. Pourtant, en ce qui me concerne, me sachant très bien aimée de Lui.
Il existe une profusion de manuels et de guides de prière, différentes traductions bibliques, des ouvrages expliquant la doctrine chrétienne et les dogmes y afférents, des sessions d’enseignements et des prédications, il existe même encore des formations, des groupes de prière, de discussion, des programmes en ligne, etc. Malgré cette apparente profusion de ressources tant spirituelles qu’humaines, comment se fait-il alors que nous soyons toujours aussi nombreux à nous tenir en échec dans notre relation avec Dieu ? Comment se fait-il que nous soyons si peu nombreux à trouver le secret d’une vie épanouissante avec le Seigneur ?
Dans ma quête sans cesse permanente de Dieu
J’ai tenté d’apporter des réponses à toutes ces interrogations, en faisant l’analogie avec nos propres expériences humaines, notamment l’amour humain en général ou l’union conjugale en particulier. Je ne suis certes pas mariée, et la connaissance que j’ai du mariage provient essentiellement de mes parents, des couples de mon entourage immédiat, de mes lectures sur le sujet et des divers enseignements reçus. Je fais donc très souvent une corrélation entre l’amour divin, l’amour conjugal et l’amour fraternel. C’est de façon tout à fait volontaire qu’il m’arrive de le faire, car je pars du principe que tout est relation, que ce soit entre nous et Dieu, entre nous et notre conjoint, entre nous et les membres de notre famille et nos amis. Toutefois, le point commun reste évidemment l’amour, même si appréhendé et vécu de différentes manières à priori.
Quoi qu’il en soit, il apparaît que l’une des raisons pour lesquelles nos relations sont souvent tenues en échec c’est parce que nous ne parlons pas les mêmes langages d’amour. Cela sous-entend évidemment que l’amour serait une langue. Concernant notre relation avec Dieu, ce ne sont pas les différents outils auxquels nous avons accès pour enrichir notre relation avec lui qui font défauts, mais plutôt l’usage qu’on en fait. Nous devons apprendre à parler le langage de l’amour divin si nous voulons vivre une relation fructueuse et abondante avec Dieu. Mais pour apprendre une nouvelle langue, et communiquer efficacement avec Lui, nous devons d’abord connaître sa langue, l’apprendre et ainsi pouvoir communiquer avec Lui.
Le langage de l’amour de Dieu est différent du nôtre. De plus, lui, il nous connaît et nous aime avant même que nous ne soyons formés dans le sein de notre mère. La question que j’aimerais donc poser ici est la suivante ; est-ce que nous aimons Dieu ? Si la réponse à cette question est OUI, alors il faudrait répondre à la seconde, qui consiste à se demander ; comment l’aimons-nous ? Si nous ne l’aimons pas comme il souhaite être aimé, alors nous ne l’aimons pas vraiment parce que nous ne parlons pas son langage d’amour.
Si en revanche notre réponse est NON, alors nous pouvons tout simplement nous arrêter là et ne pas poursuivre la lecture de cet article.
Toutefois, si en répondant OUI, nous faisons preuve d’une grande sincérité, cela ne suffit pas. Si nous voulons bien communiquer en amour, nous devons être prêts à apprendre le langage affectif fondamental de Dieu. Quel est donc ce langage fondamental ?
Le langage d’amour de Dieu
Je suis certaine que tu t’en doutes déjà. Le langage d’amour fondamental de Dieu est selon moi, la PRIÈRE. Nous ne pouvons pas nous enraciner dans notre vie de foi si nous manquons de prière. Je me le répète sans cesse, et je le sais. Mais cela reste tout de même un combat perpétuel. La prière en communauté apparaît alors comme une excellent alternative qui n’en est pas vraiment une, parce qu’elle ne peut se substituer à la prière personnelle. Je suggère souvent un petit exercice qui consiste à s’observer lorsqu’on manque de temps de prière personnelle, et lorsqu’on en a. Il y a une différence notable dans nos vies, lorsque nous entretenons une réelle intimité avec le Seigneur, et lorsque celle-ci nous manque.
La prière c’est l’élévation de notre âme vers Dieu. Qu’est-ce que cela signifie ? La prière c’est une demande à Dieu dans une posture d’humilité. Une demande à entrer en communion avec Lui, à Le rencontrer, à Le connaître davantage. Elle est là pour combler notre soif de Dieu. C’est le langage que nous utilisons pour communiquer avec Lui. Mais notre disposition de cœur est nécessaire dans la prière, car c’est de là que jaillit notre vie. Si notre cœur est loin de Dieu, notre prière est vaine et ne parvient pas à Lui.
Avoir le cœur loin de Dieu c’est tout simplement avoir d’autres préoccupations que celle de glorifier Dieu pour ce qu’Il est, puisque nous avons été créés pour la louange permanente à Dieu. Un célèbre adage dit : « Là où est ton trésor, là est ton cœur », et c’est la même chose avec notre cœur. Si nous faisons de Dieu notre trésor, notre cœur à soif de Lui. Si, en revanche, notre cœur s’attache aux choses de ce monde, et ainsi devient inimitié contre Dieu, ce sont elles qui deviennent notre trésor. La paresse, la fornication, la méchanceté, la jalousie, etc., sont les indicateurs qui montrent que notre cœur s’est éloigné de Dieu. Si ce sont ces choses auxquelles nous attachons désormais de l’importance, nous ne pouvons donc pas prier, c’est-à-dire communiquer avec Dieu, et demeurer en communion avec Lui. Quand bien même, si nous essayions, cela serait peine perdue, parce que notre cœur étant loin de Lui, il a du mal à communiquer de la meilleure des manières, il a du mal à trouver le langage adéquat pour entrer en communion avec Dieu. Nous aurons beau avoir reçu l’Esprit Saint, nous serons tout de même dans l’incapacité de communiquer comme il faut avec Lui. Si notre cœur est loin de Dieu, alors notre prière est vaine !
« Notre cœur est le centre de notre être, que seul l’Esprit de Dieu peut sonder. C’est là que nous choisissons la vie ou la mort. » (Proverbe 4 :23)
Saint Thérèse de l’enfant Jésus définissait ainsi la prière : « C’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie. » Peut-on alors avoir un élan du cœur pour des choses qui ne représentent rien pour nous ? Peut-on alors être reconnaissant envers quelqu’un avec qui nous n’entretenons aucune relation sans raison valable de le faire ?
Avoir une vie de prière, n’est donc que la capacité à s’habituer à la présence continuelle de Dieu dans notre vie pour demeurer en communion avec Lui. Communion qui n’est possible qu’à travers une action de Dieu et de l’Homme et qui jaillit de l’Esprit Saint que nous avons reçu en nous.
Dans la prière c’est Dieu Lui-même qui vient à notre rencontre en la personne du Christ. Choisissons-nous de l’accueillir, ou plutôt choisissons-nous de le repousser ? L’Homme est en quête, assurément. Mais en quête de quoi ? La réponse se trouve dans la prière, qui est ici une rencontre mystérieuse répondant à l’appel de Dieu. Dieu nous appelle inlassablement, même lorsque notre cœur est loin de Lui. Il nous appelle à faire sa rencontre dans la prière. Lorsque nous répondons à cet appel, Dieu se révèle davantage à nous et nous révèle à nous-mêmes.
Que Dieu vous bénisse!
Une passionnée du Christ.
Image à la Une. Crédit photo. Internet Pixabay