Psssttt…Lis-ça 🙂
Lorsque l’idée de créer un blog a commencé à germer en moi, je ne m’en sentais pas du tout capable. Et, surtout, je me posais continuellement des tas de questions ; écrire un blog sur quoi ? Pour quoi faire ? Qui prendra du temps pour le lire ? Etc. Les questions n’en finissaient pas, et l’idée non plus ne s’en allait toujours pas. Enfin, c’est peu de le dire. Si, quand même, quelques fois elle me laissait du répit et je pouvais passer à autre chose. Cependant, plus le temps passait, plus je gagnais en maturité, enfin, je crois bien. Je n’avais de cesse de vouloir donner mon opinion, de partager mes idées, de partager ce que j’apprenais à travers mes lectures, sur divers sujet ; l’épanouissement personnel, l’amour, la famille, les relations sentimentales et affectives, l’estime de soi, la foi, etc., et toutes ces autres choses qui constituent finalement notre vie terrestre. Tout ce processus ne peut évidemment se décrire en un seul paragraphe, et encore moins en une seule page. Une seule chose est certaine, l’idée était devenue de plus en plus obsédante, et les thématiques à aborder plus évidentes les unes les autres. Il devenait donc urgent d’accoucher de ce qui était en moi, de tout régurgiter. Je n’en dormais plus le soir quelques fois, parce que j’étais continuellement inspirée. Alors le seul moyen d’en arriver à bout semblait désormais clair ; poser mes mots par écrit.
Au départ, j’aurais certainement participé à d’autres projets d’écriture collective en tant que contributrice, mais cela ne m’attirait pas réellement, car j’avais pris conscience que j’essayais de fuir la petite voix au-dedans de moi, de me fuir finalement. J’ai toujours en effet pensé que les mots avaient une puissance considérable pour ceux qui savaient les lire et ceux qui avaient la possibilité de les entendre, lorsque portés par ceux qui en avaient pris connaissance. Ce que j’étais donc entrain de fuir n’était autre chose que la perspective de me sentir totalement dévoilée pour les personnes qui prendront la peine de me lire. Autrement dit, elles auraient accès à ma vision des choses, à ma façon de lire le monde dans lequel nous vivons, et cette perspective me nouait le ventre rien que d’y penser. Non pas que je n’avais pas envie de partager ce qui m’avait façonné jusque là, mais simplement parce que selon moi, cela me rendrait vulnérable. Pourquoi ? Parce que je ne supporte pas d’être prévisible dans la mesure où ça me laisse le sentiment amer d’être un livre ouvert. J’espère qu’on se comprend !
L’année 2015 a donc été assez déterminante pour ce projet en sommeil. Je m’intéressais de plus en plus aux ressources en ligne qui ressemblaient à l’idée que je me faisais d’un hypothétique blog que je pourrais mettre en place. J’avais et j’ai continuellement du mal à me décider pour certaines choses. Je vous assure. Il me faut du temps, beaucoup de temps en générale, et beaucoup de réflexion. Donc je vous garantie que ça peut vraiment être très long des fois au point d’en exaspérer certains en raison de mon indécision prononcée. Ces ressources en lignes (blogs, vidéos, articles, etc.), étaient ma source de motivation, mon inspiration, et ce sont elles qui m’ont aidé à me décider.
Je me disais que je n’avais pas grand-chose à offrir, et que je ne serais pas légitime. Fallait-il attendre alors une quelconque révélation ayant pour objectif de me convaincre que je pouvais tout de même me lancer malgré mes nombreuses incertitudes? Je ne crois pas. En tout cas, je m’en suis laissée convaincre et heureusement d’ailleurs. Peut-être était-ce ça le miracle ! Au final, malgré toutes ces tentatives d’auto découragements, l’idée commençait de plus en plus à prendre forme au fond de moi. Les feuilles sur lesquelles je gribouillais des idées ça et là refaisaient surface. Y en a parmi elles dont je me débarrassais car il m’était insupportable de relire parfois ce que j’avais pu penser à un instant T parce que j’avais l’impression de me voir comme dans un miroir. Vous savez, ce moment où vous vous relisez et que vous avez le sentiment de faire connaissance avec vous-même ! Vous vous mettez alors à vous auto évaluer. Oui, je peux parfois être dure avec moi-même. C’est donc cette perspective que l’on me verrait également comme dans un miroir qui me faisait peur. Puisque j’avais longuement prétendu n’avoir aucune légitimité ; Qui étais-je donc pour oser aborder certaines questions ? Qui étais-je pour prétendre donner mon opinion ? Qui étais-je pour prétendre être la voix de ceux qui n’en trouvent pas pour parler de leurs craintes, de leurs peurs, de leurs désirs, de leurs rêves ? Qui étais-je pour donner l’exemple ? Qui étais-je pour penser que quelque part, certains pourraient s’identifier à moi ? Etc. On pourrait penser avec toutes ces questions que je souffre un tout petit peu du syndrome de l’imposteur. Soit!
D’un autre côté, il y avait aussi l’une de mes grandes sœurs adorées. Elle n’arrêtait pas de me dire, que je devrais lui faire un recueil avec toutes mes pensées et réflexions inspirées. Qu’elle n’arrivait pas à comprendre et à croire que sa petite sœur soit l’auteure de certaines réflexions qu’il m’arrivait d’exprimer sur les réseaux sociaux, ou que j’émettais lors de nos nombreuses conversations. J’en étais évidemment flattée. Qui ne le serait pas en recevant un tel compliment de sa grande sœur. Toutefois, je n’en faisais pas cas. Je n’y accordais pas une plus grande importance que cela.
Ensuite, mon tendre et généreux grand frère, cousin, parrain, et prêtre de l’Église catholique s’en est lui aussi mis. Je m’explique ! Après avoir longtemps été convaincu que mon destin était de devenir religieuse moniale de l’Église catholique, j’ose croire aujourd’hui qu’il a enfin renoncé à cette idée. Je me souviens d’ailleurs un jour qu’il m’avait dit, je prie pour cela. J’ai presque eu peur en me disant mon Dieu, sa prière doit être plus puissante que la mienne, il est prêtre quand même ! C’est idiot, mais c’est vrai n’empêche. Je l’ai vraiment pensé. Il m’encourageait à sa façon en me disant, nous écrirons ensemble un livre car j’aime tes réflexions. Cependant, tu dois encore y mettre un peu d’ordre. De l’ordre ? Oui, j’en convenais. C’était un tel méli-mélo dans ma tête et je trouve que ça l’est encore un chouya. Quoi qu’il en soit, je pense que c’est ce qui fait ma richesse et ma particularité. Je n’aime pas ressembler à tout le monde. Je ne supporte pas d’être enfermée dans un moule. Donc ça m’allait bien qu’il dise cela.
À la fin de l’année 2015, encore ! Certains événements m’ont une fois de plus conduit à me remettre en question et à me décider à changer de méthode sans retour en arrière possible. Je ne pouvais pas continuer à me conformer au monde présent en tant que chrétienne dans certains de mes choix. Ça en devenait épuisant, moi qui revendiquais si souvent mon éclectisme. J’ai donc décidé de retravailler certains aspects de ma vie plus que jamais. Notamment, les relations, l’entourage, mon engagement au sein de l’Église, mes projets, etc.
Vous voyez ! Le processus fût selon moi assez long. Mais il est toujours intéressant de pouvoir aboutir à quelque chose lorsqu’on se remet sincèrement en question et tout part d’une prise de conscience véritable. Puis, je me suis dit, au diable toutes ces questions un soir d’hiver après une longue discussion avec un ami à qui je fais d’ailleurs un clin d’œil ici. J’espère qu’il se reconnaîtra. Ce qu’il me disait n’avait rien de nouveau pour moi. D’autres avant lui avaient déjà fait les mêmes observations me concernant. D’autres avaient déjà semé en moi et le temps de la moisson était arrivé. Ce qui m’a le plus secoué concernant cet ami, c’est le fait qu’il soit capable de faire les mêmes remarques que ces personnes qu’il ne connaissait ni d’Adam, ni d’Ève alors qu’on ne se côtoyait que depuis peu.
Le temps a encore passé, et l’eau a coulé sous les ponts. Il était donc temps de passer à autre chose, il était temps d’arrêter toutes ces interrogations et de se lancer dans ce qui au final ne ferait à priori de mal à personne, même à moi-même. Si mes réflexions, ma lecture du monde en général et de la vie qui nous entourent au regard de ma foi trouvaient un écho auprès d’un certain public alors je serai, moi aussi heureuse que celui-ci, car il aura été touché d’une façon ou d’une autre.
L’idée de créer un blog ayant considérablement mûri, j’ai fini par me rendre à l’évidence. Il fallait que j’écrive d’abord pour moi de sorte à m’exhorter parce que j’avais envie de changer de vie, avant de pouvoir atteindre ceux qui y auront accès tout en espérant qu’ils soient aussi touchés et exhortés.
C’est ainsi qu’est né Kerygma Christus.
Kerygma Christus se voulant être un blog d’inspiration chrétienne, veuillez donc trouver à travers ce petit récit de la création une invitation à entrer dans mon monde…
BIENVENUE !
Merci de nous avoir partagé cette genèse ! Je me retrouve énormément dans beaucoup de tes questionnements… le désir de laisser jaillir ce qui veut sortir de nous, mais le doute sur la légitimité… Merci d’avoir osé franchir le pas en ouvrant ce blog 🙂
Merci. Ça me va droit au coeur. En effet, ça a été un grand pas à franchir. Et puis c’est surtout le fait de partager sa foi, quelque chose d’intime finalement qui fait peur aujourd’hui parce qu’on a tendance à le cacher pour ne pas attirer les regards. Je suis reconnaissante du chemin parcouru jusqu’à présent. En plus j’ai fait de belle rencontres et découvertes.